Jacques Lizène, Un certain art belge, une certaine forme d'humour
Projection vidéo commentée par l'artiste : vendredi 9 décembre, à 18h00
Depuis quarante ans, Jacques Lizène, artiste autoproclamé « Petit maître liégeois de la seconde moitié du XXe siècle » affirme, par une multitude de petits gestes dans tous les domaines artistiques (peinture, sculpture, cinéma, vidéo, performance, chanson), son concept de médiocrité comme un dogme. Il en a fait un outil redoutable d'efficacité pour remettre en question les idées, les valeurs, les systèmes, les acquis moraux et esthétiques de nos sociétés.
Un certain art belge, une certaine forme d'humour, documentaire fiction, 1993.
(1993, couleurs, son, 52 min, IRIS production, WIP et RTBF Liège, en collaboration avec Paul Paquay. Et la complicité active d’Anne Aimée)
Dans ce projet dont l’idée remonte à 1983, il s’agit de « remplacer par simulation vidéo des monuments parisiens par des œuvres d'artistes belges. Position pour une exposition virtuelle ». Faire sortir de terre parisienne, afficher en incrustation ou en simulation virtuelle, c’est-à-dire en trois dimensions, des œuvres d’artistes belges dont l’irruption iconoclaste ou dérisoire donne fugacement un autre sens aux lieux. Avec, notamment, la participation des artistes suivants : Jacques Charlier, Jan Carlier, Angel Vergara, Ria Paquée, Walter Swennen, Brigitte Kaquet, Sylvana Belletti, Charles François, Freddy Beunckens, Joseph Orban, Pierre-étienne Fourré, Louis de Koning, Babis Kandilaptis, André Stas, Pol Pierart, Capitaine Lonchamps, Eric Duyckaerts, Panamarenko, Susan Shup, Johan Muyle, Jef Geys, Guillaume Bijl, Luc Deleu, Leo Copers, Pierre Petry, Tony Pergola, Pol Hermotte, Marc Guiot et quelques autres dont Antaki.
Une vision de l’art contemporain belge, un partage de cimaise par incrustations d’images, un humour édenté. Un synopsis aux nombreuses idées non réalisées, ou piteusement réalisées, dont « cette imitation, rue Quinquanpoix, de Jean-Paul Belmondo dans Bande à part de Jean-Luc Godard » (en fait il s’agit de Samy Frey). Notons que le film débute par un remake de L’entrée d’un train en gare de La Ciotat , non réalisé en 1971, tourné ici, gare du Nord, à Bruxelles et Paris.
En partenariat avec le Forum-IRTS de Lorraine, dans le cadre de la manifestation : « Y a-t-il une exception belge ? Non, peut-être ! »
Octave Cowbell tient à remercier la galerie Nadja Vilenne à Liège http://www.nadjavilenne.com
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